Secret of Mana

 

Le plus dur lorsque l’on commence un texte, un nouveau topic ou encore un test comme ici est de trouver une bonne accroche. Et pour un jeu de l’envergure de Secret of Mana, il est difficile de se mettre au niveau d’un tel jeu mythique comme celui-ci. Donc, vous l’avez deviné je suppose, aujourd’hui, je vous fais le test du jeu oldies Secret of Mana aussi connu sous le nom Senken Densetsu 2 sur les terres japonaises.

Développeur : Square
Editeur : Square
Genre : RPG
Commercialisation : 24/11/1994 (Europe), 03/10/1993 (USA), 06/08/1993 (Japon)
Testé sur : Nintendo SNES

Sorti lors de l’été 1993 au Japon, ce jeu est arrivé dans nos contrée pour les fêtes de fin d’année 1994 sur Super Nintendo. Les localisations ont toujours pris un temps interminable depuis la nuit des temps pour ce type de jeu, ce n’est plus un secret pour personne.

Oui, est-il encore la peine de le rappeler, Secret of Mana est un action RPG, et qui dit action RPG dit souvent histoire dans un jeu vidéo. Il est bon de ce souvenir qu’a l’époque, les histoires dans les jeux se résumaient assez rapidement par « Ken doit sauver sa fiancé », il a buté tous le monde, cool, il passe devant l’église maintenant. Ou encore, Mario est heureux dans ce petit monde féérique qu’est le sien, hhoo non Bownser le méchant a enlevé la princesse Peach. Mario doit la sauver. Pif pouf tralala, plus de Bownser et tout le monde est de nouveau heureux. Enfin bref, je m’égare.

Ici, ce n’est pas Street Figther ou encore Mario, c’est Secret of Mana. Et comme c’est une production Squaresoft maitre du RPG, il n’y a que du bon à attendre de ce jeu. Sur la boite il est même indiqué que le jeu a été réalisé par les créateurs de Final Fantasy. Un pur charabia pour l’époque puisque le premier Final Fantasy sorti en France fut le 7 sur PlayStation en fin d’année 1997.

 

Histoire

Maître du genre, Squaresoft n’as pas dérogé à la règle avec ce jeu mais malheureusement, nous, pauvre européens, subissons les malheurs des localisations. Notre version pal française n’est que la traduction de la version américaine qui comporte elle même des vices lors de sa réalisation. Car le jeu a été produit pour le Japon pour ensuite être traduit en anglais et enfin traduit en français. De multiples passages de mains qui ont fait des ravage sur FF7 mais qui pour Secret of Mana ont eut le cruel effet de réduire l’histoire de façon très minimaliste puisque la traduction pour la version us, le scénario fut tronqué par manque de place dans les fenêtres de dialogue (on en dit beaucoup en un diagramme japonnais par rapport à un mot occidental).

C’est ainsi que l’on sait que notre héros rouquin (qui n’a pas de nom si ce n’est dans votre imagination), jeune homme insouciant, a déterré l’épée Mana après être tombé dans une chute d’eau alors qu’il jouait avec ses amis aux abords de son village. Tout heureux d’avoir pu trouver un ustensile pour couper les buissons et ainsi rentrer chez lui, il tombe sur un monstre qui l’obligera à prendre sa nouvelle acquisition pour partir le combattre. Et oui, revers de la médaille, l’épée ainsi retiré de son emplacement a libéré les forces démoniaques qui y étaient scellés. Banni de son village malgré la défaite du monstre, le héros part donc à l’aventure pour réparer son erreur.

 

Le système de jeu

Comme dit précédemment, Secret of Mana est un action RPG, et donc comme tous bon action RPG de la sorte, on tabasse le méchant directement dès qu’on le voit a l’écran. Pas de système de tour par tour, on bouge on frappe, on esquive. Mais le jeu n’est pas pour autant un jeu de bourrin où il faut marteler le bouton d’action pour pouvoir arriver à la fin. Et oui, il y a de l’action mais nous sommes dans un RPG également donc lorsqu’on frappe un adversaire, celui-ci a mal (voire il esquive parfois) et ne peut d’une part ne pas être touché mais surtout vous ne pouvez pas le frapper à nouveau à votre pleine puissance tout de suite. Explication.

En dessous de vos point de vie, il y a un petit encadré qui sert à la gestion de l’arme avec laquelle vous êtes équipé. Donc, une fois que l’on frappe, on voit un pourcentage qui monte de façon progressive jusque 100% qui correspond au degré de puissance de votre capacité d’attaque maximal. En gros, si vous retapé tout de suite, vous ferez 0 de dégât.

De même, lorsque nos armes évoluent, nous pouvons faire une grosse attaque en maintenant le bouton de frappe enfoncé et cela a pour effet de charger la barre mais également de ralentir notre personnage et ainsi d’être plus vulnérable.

 

A un c’est bien, à deux c’est mieux mais à trois c’est la grande joie

Et oui, nous ne sommes pas seul dans cette grande aventure. Peu de temps après le début de ce pèlerinage, nous avons la compagnie d’une jeune blonde (pas à forte poitrine :mrgreen:) en robe rose (qui est en fait une princesse) et d’un elfe amnésique. Et être trois personnages ne sera pas de trop dans cette aventure épique semée d’embûches, de monstres en tout genre, de grottes et châteaux et bien naturellement de boss qui vont avec.

Et le mieux c’est que l’on peut jouer a trois en même temps à ce jeu, c’est pas beau la vie ?? Là je vous vois venir en disant: « Mais, c’est pas possible, il n’y a que deux ports manettes sur une Super Nintendo. Qu’est ce donc que cette diablerie?? » Et non, je ne mens pas pourtant. Et il est bon de vous rappeler que la Super Nintendo possédait un accessoire qui permettait de mettre 4 manettes sur un seul port.

Premier jeu de la SNES à utiliser un quadruplayer, l’expérience de jeu n’en est que plus jouissive. Même si il est possible de configurer dans les menu l’IA de nos compagnons lorsque l’on joue tout seul, le fait de leur dire d’être plus offensif ou défensif ou d’utiliser plus ou moins la magie pour le soutien ou l’attaque.

A l’assaut du monde

On est jeune, on est conquérant mais que va t-on rencontrer dans notre aventure?
La réponse est simple. Tout ce qui fait les grands classiques des jeux de ce genre à l’heure actuelle. Au cours du jeu, nos trois aventuriers pourront s’équiper de huit armes customisable à souhait entre les héros: une épée, une lance, un boomerang, une hache, une paire de gants de combat, un javelot, un fouet, un arc muni de flèches. Voilà la liste de ces armes. Et comme cela ne suffisait pas, la princesse pourrait utiliser la magie de soutien et l’elfe la magie d’attaque.

Eau, feu, foudre, sacré…etc. Tout y passe au cours du périple. Chaque magie est récupérée lorsque le groupe libère une graine de l’arbre Mana. Lorsque c’est le cas, les utilisateurs de magie (en gros pas le rouquin mais les deux autres), peuvent donc utiliser la magie qui correspond à la graine. Pour chaque type de magie, chaque protagoniste a trois sorts à sa disposition. Et comme toutes bonnes magies qui se respecte, elle peut être entraînée. Et la on touche un point négatif du jeu.

Ben ouais, il en faut des points négatifs ^^. Les différences de niveau d’un donjon à un autre est parfois plus que ressentie. Il suffit que l’on ait pas assez d’entrainement ou que l’on ait pas (souvent même) revu l’équipement de la troupe pour se prendre une bonne rouste à l’entrée d’un château. Bien sûr quelque heures de leveling peuvent palier à ce problème mais cela en rebutera pas mal.

 

Gameplay

Comme dit précédemment, on avance, on frappe ça répond au poil, tout vas bien. L’IA de nos compagnons peut parfois se révéler déroutante car on peut se retrouver coincé dans un donjon car l’ordinateur est bloqué sur un élément du décor et veut vous suivre par la voie la plus directe. Chose fort énervante surtout si l’on veut pas trainer dans les parages car vous trouvez les ennemis chiants. Là deux choix s’offrent à vous : soit vous rebroussez chemin pour que l’IA retrouve le bon chemin, soit une pression sur le bouton select permet de contrôler un autre personnage et ainsi on peut se sortir de ce mauvais pas. Malheureusement dans ce jeu, ces situations sont un peu trop fréquentes.

Niveau menu, c’est que du bon. Une pression sur Y et le menu s’affiche en forme de cercle. Une pression sur haut ou bas, on change de catégorie (magie, arme, différentes options au niveau de l’IA…). Une pression sur X permet d’accéder au menu d’un autre personnage.

C’est rapide, très ergonomique et surtout l’on s’y retrouve très vite. Simple, facile d’accès, ce système ne coupe en rien l’action du jeu sauf un tout petit peu lorsque l’on joue à plusieurs. Exemple: je suis devant le boss, je charge mon arme (ouais elle est quasiment à fond), je vais sortir mon gros coup et là le menu apparaît car ton pote veux balancer une magie. Ca a le dont de nous couper l’herbe sous le pied ce genre de chose. On peut se concerter bien entendu mais ces situations arrivent souvent quand même.

 

Les graphisme

Que dire sur les graphismes. Ce jeu n’est pas sorti à la fin de vie de la Super Nintendo (loin de là même). Il n’est pas au top mais n’a pas à rougir de sa prestation. Conforme au plus grand jeu du genre, les décors sont beaux, colorés. On sait où l’on doit se rendre, les ennemis bien modélisés. Et les boss, que dire des boss si ce n’est magnifique. Le charadisign est tout simplement splendide à ce niveau. Dragon, tigre ou monstre font que votre quête s’en trouvera que plus égaillée.

Nous avons également le droit à de grandes diversités de décors tel que des grottes, des châteaux, un désert, une forteresse un peu futuriste ou encore des bois enchantés. Les villages visités sont bien naturellement dans le ton des stages environnant et ne sont pas trop grands non plus afin que l’on ne se perde pas.

Un mot également sur l’incontournable carte qui nous est proposé dans ce jeu. Comme tous les jeux Squaresoft, Secret of Mana nous fait évoluer dans un monde de plusieurs continents et une fois le jeu bien entamé, on a la possibilité de voyager à sa guise sur le monde à dos de dragon. Ainsi, le mode 7 de la Super Nintendo est utilisé à bon escient par les équipes de programmeurs.

 

La musique

Un loup (ou ça y ressemble en tout cas), quelque petites notes d’intro qui viennent et s’intensifie au moment que l’on découvre les personnages, pour ensuite avoir une musique pleine d’émotion lorsque l’on découvre l’image de l’arbre Mana avec les flamants roses qui volent devant celui-ci. Pour finir le calme revient aussi vite qu’il a disparu. C’est sur cette belle intro que l’on découvre le jeu une fois la console allumée et est resté mythique pour beaucoup de personnes.

Mais il n’y a pas que ce passage là qui vaut le détour. Comme beaucoup de jeu Squaresoft, la musique réalisée pour le jeu est d’un très grand niveau et pourtant nous ne sommes que sur de la 16 bits support cartouche.

Hiruki Kikuta en est le compositeur est a su très bien retranscrire les émotions véhiculées par le jeu en musique. De la musique pour des boss oppressante en passant par un village joyeux ou encore une forêt enchanteresse, tout y est. Et surtout les mélodies sont simple et reste en mémoire. Bref c’est du grand art, rien a dire.

Conclusion

Secret of Mana est un grand jeu, un jeu culte même (hein?? oui je sais vous le savez déjà). De la jouabilité aux graphismes en passant par la musique et l’histoire, il y a peu de chose à reprocher au titre de Squaresoft. Quelque reproche au niveau du leveling et de la gestion de nos amis par l’ordinateur est certes quelque fois ennuyeux et frustrant mais le jeu reste très agréable à jouer. De plus il est bon de rappeler que le jeu est disponible actuellement sur la console virtuelle de la Wii pour un prix qui est bien plus raisonnable que celui pratiqué sur la cartouche originale (que je possède ^^).
Donc c’est du grand, c’est du beau et si vous avez l’occasion d’y jouer il faut pas s’en priver.

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